Comptes CSE 2024

Rédigé le 03/07/2025

Le CSE-E extraordinaire réuni le 26 juin 2025 portait sur l'approbation des comptes du CSE pour l'année 2024.

Chaque année, un Commissaire aux Comptes indépendant analyse et contrôle les comptes du CSE afin notamment d'en attester la sincérité, au sens où ils reflètent fidèlement l'activité du CSE.

Avant de procéder au vote, et après avoir remercier le commissaire aux comptes, les membres du bureau et les salariés du CSE, vos élus FO ont prononcé la déclaration suivante.


Les élus et représentants FO se sont exprimés à plusieurs reprises sur la situation financière du CSE, ses orientations et les budgets. Aux dernières élections, la CFDT a été désignée par les salariés pour gérer les activités sociales et culturelles du CSE. Lors de ce choix démocratique, nous sommes convaincus qu’une grande partie des salariés n’en a pas mesuré les conséquences. La démagogie, des propos et des écrits fallacieux ont été mis au service de convictions, pour ne pas dire d’idéologie.

 

Une parfaite illustration date de juin 2024 avec l’avis de la CFDT sur les comptes CSE de 2023. 

Cette dernière s’offusquait que le CSE ait dégagé un résultat sur les ASC positif de 56 k€ au lieu des 320 k€ initialement prévus. Cela signifie pourtant que toute la dotation de l’entreprise a été redistribuée aux salariés. Quid alors de 2024, quand la CFDT annonçait un prévisionnel d’excédent de 376 k€ et qu’il atteint, finalement, la somme de 1.442.000 € ? Comment ne peut-on voir venir un tel excédent ? Et plus encore, pourquoi, alors que nous sommes déjà mi-2025 la CFDT n’a-t-elle pas intégré cet excédent dans son budget de l’année ni même annoncé ses intentions pour sa redistribution aux salariés ? Je parle ici de 250 € dont chaque donnant-droit n’a pas bénéficié !

 

En 2024 encore, au sujet de la trésorerie, la CFDT proclamait, je cite, “ l’ouverture du guichet de subvention jusqu’au 15 janvier, mise en place par l’ancienne majorité, repousse le paiement de dépenses de l’année [...] sur le début (de la suivante). [...] Cette situation n’est pas saine, le budget de l’année aurait dû être dépensé ”. Le donneur de leçon ne s’applique pas à lui-même les exigences qu’il a envers les autres. Le guichet de remboursement 2024 est resté ouvert jusqu’à mi janvier 2025 et la trésorerie est devenue un matelas king size gonflé par 1,4 M€ qui n’ont pas été redistribués. Nous sommes toutefois d’accord sur un point : cette situation n’est pas saine.

 

Je ne reviendrai pas, pour les Univers, sur les écarts colossaux entre les budgets votés et ceux effectivement utilisés. On parle ici de - 50% à + 100%.

Inutile de rappeler que les événements et autres activités collectives financées par le CSE excluent de fait un grand nombre de salariés. Si nous juxtaposons la dotation versée à l’ASMT, force est de constater que la diminution drastique de la subvention individuelle sert à financer de manière conséquente les activités choisies par le CSE, c’est à dire celles réalisées par certains collègues, entre eux.

 

En 2024 encore, la CFDT reprochait le “ dispositif de redistribution directe par des chèques vacances et des subventions sur facture avec un plafond global qui mettait les activités en concurrence les unes avec les autres ” (sic). Elle illustrait le propos par le subventionnement de la garde d’enfant qui privait de toute autre subvention. Qu’est-ce qui a changé en 2024 à ce sujet ? rien… Strictement rien, car seulement 122 salariés sont partis “avec” le catalogue vacances du CSE quand les 5.000 autres ont choisi des remboursements sur facture ou des chèques vacances. Sauf s'ils avaient utilisé leur subvention pour la garde d'enfant...

 

La création d’une subvention dédiée pour la billetterie est une très bonne chose… pour les sites éloignés de Toulouse. Quant aux toulousains, avec une aide de 100 € pour la billetterie, ils auront au moins eu l’illusion d’une subvention plus importante que les maigres 600 €. Illusion en effet car plus des ⅔ des salariés ont utilisé moins de 20% de la subvention billetterie. Et s’il fallait encore une démonstration que le système de subventionnement est inadapté, je mentionnerais que plus de 2.000 salariés n’ont pas utilisé la totalité de leur subvention Libre Choix. L’offre dite Libre Choix est une fine appellation destinée à masquer les dispositifs coercitifs mis en place au CSE. 

 

Avant de vous livrer la position que je prendrai au vote, permettez-moi de m’étonner de l’absence des élus de la CGT. Ils sont pourtant contributeurs et soutiens actifs de la CFDT dans la conduite de la politique du CSE.

 

J’approuverai les comptes dont la clarté confirme les observations, et légitime les questions que FO pose depuis plus de 6 mois.