Mieux comprendre le cycle de l’eau
L’acronyme Trishna correspond à “thermal infrared imaging satellite for high resolution natural resource assessment”. Autrement dit, le satellite sera équipé d’un système d’imagerie infrarouge pour observer la Terre. En mars 2018, la France et l’Inde s’étaient accordées pour développer ensemble une constellation de satellites de télécommunications et d’observation.
“Les observations faites par Trishna permettront de mieux comprendre le cycle de l’eau et d’adopter une gestion plus durable des ressources aquatiques à l’échelle de la planète grâce à une meilleure définition des impacts du changement climatique, notamment au niveau local”, explique Airbus Defence and Space dans un communiqué. Trishna permettra notamment de cartographier dans les terres émergés le phénomène d’évapotranspiration, c’est-à-dire l’évaporation de l’eau dans l’air depuis le sol et les plantes. Airbus identifie ainsi des applications dans l’agriculture, la climatologie, la météorologie mais aussi dans “la surveillance des eaux continentales et littorales, le suivi des îlots de chaleur urbains, la gestion des risques (incendies, activité volcanique), ainsi que l’étude de la cryosphère (glaciers, lacs gelés) et du bilan radiatif de l’atmosphère”.
Une précision d'observation de 0,3°C
En tant que maître d’oeuvre, l’ISRO va fournir la plate-forme du satellite et son instrument d’observation optique et infrarouge à ondes courtes. De son côté, Airbus va développer pour le compte du CNES l’instrument infrarouge thermique. Le groupe est resté discret sur le montant du contrat.
Le satellite permettra d’observer la Terre tous les trois jours avec une résolution de 50 mètres, une précision de 0,3°C et un champ d'observation des températures allant de -20°C à +30°C. Les missions existantes similaires proposent quant à elle une revisite de quelques semaines et une résolution d’un kilomètre pour ordre de comparaison. Le lancement de Trishna devrait intervenir en 2024 ou 2025.