Mise à jour du plan de restructuration chez Airbus Defence & Space

Rédigé le 19/06/2020


La crise sanitaire est désormais économique, les conséquences en termes d’effectifs en ont été tirées par la Direction Airbus Defence & Space qui a présenté ce matin en comité Européen une augmentation de 303 suppressions de postes, portant le total de 2362 à 2665 pour le monde. Pour la France, ce seront 60 suppressions de postes supplémentaires, soit 464 au lieu des 404 initialement prévus, représentant un peu plus de 6% des effectifs ADS France. La forme sociale de ce plan de réduction des effectifs n’est pas encore connue (départ volontaire, PSE, ...), ni la répartition entre nos sites et filiales de ce chiffre total (plus d’informations lors des prochains CSE centraux). Par ailleurs, 96 suppressions de postes ont déjà été réalisées sur le périmètre France (retraites, mobilités, démissions, …) et devraient être comptabilisées au titre de ce plan.

A la baisse des commandes des deux années précédentes, des prévisions modestes malgré de bonnes perspectives et d’une rentabilité jugée insuffisante s’est ajoutée l’aggravation du niveau de trésorerie déjà mal en point, par l’annulation et le décalage de commandes et le retard de contrats en cours qu’ils soient en phase de développement, de production ou de lancement (Tir). Une expertise à venir sur notre périmètre nous en dira plus.

A priori peu sensibles aux conséquences de la crise, les activités du spatial subissent l’attentisme et les difficultés de financement des clients privés. Certains sortent de cette situation extrêmement fragilisés. Le soutien des clients institutionnels et des états qui ont parfois anticipé leurs commandes ne compenserait qu’en partie.

Les difficultés de la branche Aviation sont d’un autre ordre de grandeur, bien plus sévère. Elles impactent en conséquence nos capacités de financement et de développement et entrainent de nouvelles exigences en termes de résultats et de trésorerie (cash) de la part des autres divisions du Groupe.

L’activité partielle, la formation, la réorientation vers des secteurs porteurs ou surchargés et la réinternalisation des charges de travail sont des opportunités pour maintenir et développer des compétences ainsi que permettre de traverser cette période trouble et incertaine des deux à trois prochaines années tout en conservant la capacité de rebondir à tout moment.

FO sera attentif à ce que ces mesures alternatives soient exploitées. FO refusera tout licenciement contraint et sera exigeant quant à ces réductions d’effectifs qui, si elles pourraient satisfaire les candidats volontaires au départ, devront faire d’une part l’objet d’un traitement social exemplaire, sans licenciement sec, et d’autre part ne devront pas se transformer  en calvaire pour ceux qui restent, notamment si le niveau d’activité venait à croitre de manière sensiblement supérieure aux prévisions qui les ont engendrées.