Galileo : Airbus et Thales en pole pour la prochaine génération de satellites, OHB en perdition

Rédigé le 20/01/2021



Airbus et Thalès sont à la fête, à la Bourse de Paris. La Commission européenne a octroyé deux contrats portant sur la fourniture de 12 satellites destinés à Galileo, le système européen de géolocalisation, d'un montant total de 1,47 milliard d'euros à ThalesAleniaSpace (groupe Thales) et Airbus Defense & Space (groupe Airbus). Les premiers satellites de cette seconde génération seront placés sur orbite à la fin de 2024. Vers 17h15, Thales progresse de 4,21% à 78,78 euros sur la place de Paris. De son côté, Airbus avance de 1,50% à 92,66 euros.

La construction de six satellites a été attribuée à Thales Alenia Space en Italie, les autres à Airbus Defense and Space en Allemagne. A l'issue d'un appel d'offres lancé en mai 2018, les deux industriels l'ont emporté aux dépens de l'allemand OHB, qui avait remporté les contrats pour la majeure partie des satellites de la première génération de Galileo. Thales Alenia Space et Airbus ont présenté "les meilleures offres techniques et financières", justifie la Commission, qui avait délégué l'étude des offres à l'agence spatiale européenne (ESA), rapporte l'AFP.

Si la France, qui joué ainsi un le majeur dans la création de Galileo, n'apparait pas dans le communiqué de la Commission, elle bénéficiera pour autant d'un retour géographique supérieur à l'Allemagne et à l'Italie, selon nos informations. Les contrats doivent être signés d'ici à la fin du mois. Le commissaire européen chargé des questions spatiales Thierry Breton avait annoncé la semaine passée une accélération du calendrier, arguant de la nécessité de "projeter l'Europe dans les prochaines courses technologiques". Avec cette seconde génération, Galileo doit se maintenir "à la pointe de la technologie par rapport à la concurrence mondiale" et contribuer à l'autonomie stratégique de l'Europe, selon la Commission. Le système de positionnement par satellite est l'un des programmes phares de l'Europe dans le secteur spatial. Ses 26 satellites (30 à terme) fournissent une alternative aux systèmes américain GPS, russe Glonass ou chinois Beidou.

Deux autres satellites de la première génération de Galileo doivent encore être lancés au troisième trimestre 2021, selon la Commission européenne. Galileo fournit un service de navigation et de positionnement par satellite accessible à deux milliards d'utilisateurs dans le monde. "Avec leurs nouvelles capacités sur la base de hautes technologies innovantes (...) ces satellites amélioreront la précision de Galileo", souligne la Commission.